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Angelina Jolie méconnue dans l'école afghane qu'elle finance

          Elle est humanitaire, ingénieur, philanthrope, très belle... mais surtout pas actrice : dans l'école pour filles bâtie par Angelina Jolie en Afghanistan, pas une élève n'a vu un de ses films, personne ne sait que l'Américaine fait partie du gotha hollywoodien.La vie trépidante de l'une a évidemment peu à voir avec le plus morne quotidien des autres.Le village de Qala-i-Gudar, où la star, via son ONG Partenariat éducatif pour les enfants de conflits (EPCC), a fait construire une école, a servi de ligne de front de 1996 à 2001 aux troupes de l'Alliance du Nord et aux talibans, avant que la coalition internationale ne chasse ces derniers du pouvoir.Peu de vestiges des combats subsistent, hormis des vignes et vergers desséchés, dont certains reprennent vie. Qala-i-Gudar ressemble à beaucoup de bourgades environnantes : ses maisons sont entourées de murs en pisé, la végétation est partout présente. En un mot, l'endroit est magnifique.Bien que situé à une trentaine de kilomètres de Kaboul, le village connaît les mêmes difficultés que l'Afghanistan rural. Le niveau de développement est faible. La route de terre pour y accéder pleine de trous. L'électricité publique absente. «Avant, nous étudiions sur un terrain derrière la mosquée. C'était dur», raconte Homaira, 13 ans, l'une des 250 élèves de l'établissement scolaire, ouvert depuis un mois. «Maintenant, nous sommes heureux. Nous avons une très belle école.» Le bâtiment de deux étages, peint en bleu, dispose de larges fenêtres et de pupitres bien ordonnés. A l'extérieur, une plaque est apposée: «Ecole bâtie grâce à la contribution généreuse d'Angelina Jolie, envoyée spéciale de l'UNHCR», le Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) des Nations unies.Mais qui est donc Angelina Jolie ? «C'est la très belle femme américaine», répond Homaira en souriant.Pour Gul Rahmman Ayaz, le directeur de l'établissement, la donatrice, venue en 2011 à Qala-i-Gudar dans un 4X4 du HCR, ne peut être qu'une salariée de l'ONU. «Elle était très humble. Elle s'est assise dans la poussière. Elle ne se comportait pas comme une star», se souvient M. Ayaz. Et de s'interroger, méfiant, lorsque l'AFP le lui suggère: «Elle est vraiment actrice?» «Peu importe, c'est une femme exceptionnelle, très gentille.» Pour Sabera, 30 ans, la seule maîtresse de l'école, l'Américaine était à l'évidence une experte en bâtiments, chargée de rebâtir des écoles dans un pays marqué par trois décennies de guerre.L'éducation reste l'une des réussites des onze années de présence occidentale en Afghanistan. Près de 10,5 millions d'enfants, dont 40% de filles, vont désormais à l'école, même si la moitié des élèves étudient en plein air, selon le ministère de l'Education.«Je pensais qu'elle était ingénieur», glisse Sabera à propos d'Angelina Jolie. «Je n'ai jamais vu ses films, mais j'espère qu'elle reviendra !» Alors que les salles de cinéma existent en nombre infime, la télévision, interdite sous les talibans, qui pendaient les postes aux lampadaires, est pourtant devenue l'un des passe-temps favoris en Afghanistan où des dizaines de chaînes ont bourgeonné.Mais les Afghans préfèrent de loin les séries télévisées turques ou les films de Bollywood aux super productions américaines.A Qala-i-Gudar, l'accès à la télévision est en outre réduit. Sur une dizaine de petites filles interrogées par l'AFP, la moitié ne l'a pas. Une autre ne peut la regarder car «l'antenne est cassée depuis un an».

source : Le matin  youtube
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