Syrie : l'appel vibrant d'Angelina Jolie pour les réfugiés devant l'ONU
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- Publié le samedi 25 avril 2015 10:08
- Écrit par LCI
L'actrice américaine a dénoncé, vendredi, la crise "rendue encore pire par les divisions et l'indécision qui empêchent le Conseil de sécurité d'assumer ses responsabilités". "La mission de l'ONU est de prévenir et de mettre fin aux conflits, or nous avons échoué à le faire en Syrie", a-t-elle déploré lors d'une intervention devant le dit Conseil vendredi à New York.Elle a pris la parole en tant qu'envoyée spéciale du Haut-commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR). Après sa lettre ouverte aux réfugiés syriens en août dernier, c'est devant le Conseil de sécurité qu'Angelina Jolie a décidé de lancer un vibrant appel vendredi. Un "appel à l'unité" du dit Conseil afin de régler au plus vite la situation en Syrie. "Cette crise est rendue encore pire par les divisions et l'indécision qui empêchent le Conseil de sécurité d'assumer ses responsabilités", a-t-elle lancé aux ambassadeurs et ministres du Conseil réunis pour un débat sur la situation humanitaire en Syrie.Depuis le début de la crise syrienne, le Conseil est profondément divisé entre Occidentaux d'un côté qui veulent faire pression sur Damas, et la Russie et la Chine de l'autre qui protègent le régime syrien. "La mission de l'ONU est de prévenir et de mettre fin aux conflits, or nous avons échoué à le faire en Syrie", a déploré Angelina Jolie.
"Ces réfugiés ne peuvent pas venir au Conseil alors, s'il vous plaît, allez à leur rencontre" En quatre ans de conflit, 3,9 millions de personnes ont fui vers les pays voisins, selon le HCR. Certaines au péril de leur vie. De nombreux Syriens se sont ainsi noyés en tentant de traverser la Méditerranée, a rappelé l'actrice américaine. "Si nous ne pouvons pas mettre fin au conflit, nous avons un devoir moral d'aider les réfugiés et de leur offrir des solutions légales pour qu'ils soient en sécurité", a-t-elle affirmé.L'actrice américaine, qui s'est rendu à onze reprises dans des camps de réfugiés syriens, a invité les représentants des 15 pays du Conseil à faire de même, "afin de voir de leurs yeux leurs souffrances et l'impact que (ce conflit) a sur la région". "Ces réfugiés ne peuvent pas venir au Conseil alors, s'il vous plaît, allez à leur rencontre", a-t-elle plaidé.+