Angelina Jolie: son combat pour criminaliser le «viol de guerre»
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- Publié le mercredi 30 novembre -0001 00:00
- Écrit par Le figaro
L'actrice américaine Angelina Jolie organise une conférence sur les violences sexuelles impunies perpétrées pendant les guerres.L'actrice américaine et le chef de la diplomatie britannique William Hague organisent à Londres une conférence sur l'impunité des violences sexuelles commises pendant les conflits armés.C'est le combat de sa vie. L'actrice américaine Angelina Jolie lutte depuis des années contre les sévices sexuels subis par les populations civiles, et plus particulièrement les femmes, pendant les guerres. Ce mardi, une conférence débute à Londres qui a pour objectif, dans un premier temps, de sensibiliser l'opinion publique internationale avant de pouvoir pénaliser les auteurs de ces faits comme des criminels de guerre à part entière.Placé sous l'égide de L'ONU - Angelina Jolie est ambassadrice de bonne volonté de l'instance internationale - et de la diplomatie britannique representée par son patron, William Hague, la conférence de Londres veut lutter contre l'impunité de cette forme insidieuse et souvent dissimulée d'arme de guerre. Tous les jours, jusqu'à vendredi, seront présentés des films, des documentaires et des expositions montrant le martyre enduré par populations civiles - dans l'immense majorité des cas touchant les femmes - durant des conflits récents.
L'administration américaine a décidé de soutenir le combat d'Angelina jolie.Pour faire triompher sa cause Angelina Jolie a reçu un soutien de poids en la personne de John Kerry. Le secrétaire d'État américain sera présent vendredi à la conférence. Il a, d'ores et déjà, fixé l'objectif de Londres: «Le viol en temps de guerre ne doit plus être considéré comme la conséquence inévitable de tout conflit armé. C'est un crime international majeur».L'engagement d'Angelina Jolie commence à porter ses fruits. En 2012, elle avait signé, en tant que réalisatrice, Au Pays du sang et du miel, un film très émouvant sur les violences sexuelles systématiques perpétrées sur les femmes bosniaques pendant la guerre de Serbie en 1995. La critique avait salué son travail. Plus récemment, elle a dénoncé le sort des 200 lycéennes enlevées par le groupe islamiste Boko Haram.Après avoir sensibilisé l'opinion publique, Angelina Jolie semble avec la tenue de ce sommet réussir la deuxième partie de son pari: recueillir le soutien du monde politique. John Kerry a fixé son objectif: «Il faut ensuite convaincre chaque gouvernement de refuser de servir de refuges à ceux qui ont commis ces actes infâmes.». Et si John Kerry a accepté de déplacer c'est qu'il a reçu lui-même la bénédiction de Barack Obama. Lui aussi, un allié de poids.