Angelina Jolie s'est engagée à fond pour donner vie à «Parvana», l'histoire d'une petite fille afghane sous le régime des Talibans
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- Publié le mercredi 30 novembre -0001 00:00
- Écrit par 20 minutes
Nora Twomey, réalisatrice de ce film d’animation, explique comment la star s’est impliquée pour cette histoire d’une gamine afghane qui sort en salles en France le 27 juin… Nommé aux Oscars, récompensé au Festival d'Annecy, Parvana, une enfance en Afghanistan s’inspire d’un roman de Deborah Ellis (Editions Le livre de Poche). Ce livre sur une petite fille de onze ans contrainte de se faire passer pour un garçon sous le régime de Talibans a bouleversé deux femmes engagées. La réalisatrice Nora Twomey (Le secret de Kells) et Angelina Jolie ont collaboré pour le porter à l’écran.« Quand j’ai appris qu’Angelina voulait me rencontrer pour parler de mon scénario, j’étais dans mes petits souliers », raconte la cinéaste irlandaise à 20 Minutes. La star, s’est montrée enthousiaste pour le projet. « Elle ne s’est pas contentée d’y apposer son nom, elle s’est vraiment impliquée car l’histoire de Parvana la touchait profondément », insiste Nora Twomey. Golshifteh Farahani prête sa voix à l’héroïne dans la version française.
Les connaissances d’Angelina.« Ce n’est pas financièrement que la collaboration d’Angelina a été importante car ce n’est pas d’argent dont j’avais besoin », souligne la cinéaste. Ambassadrice de bonne volonté du Haut-commissariat de l’ONU, Angelina Jolie connaît bien l’Afghanistan : elle y a ouvert une école pour filles. « Pour elle, Parvana n’est pas qu’une fiction, explique la réalisatrice. Elle a vu des gamines comme elle et veut les aider à devenir autonomes, libres. » Angelina Jolie a donc apporté sa connaissance du pays et ses relations sur place afin d’assurer la légitimité de l’entreprise.
Une question de légitimité.« Angelina est une femme brillante, très engagée dans son combat pour l’éducation, insiste Nora Twomey. Comme moi, elle tenait à ce que la réalité ne soit pas trop atténuée dans le film car elle pense qu’on ne doit pas cacher la vérité aux jeunes spectateurs. » Parvana risque de se faire prendre et marier de force tandis que sa famille est victime de la violence des Talibans. Grâce à Angelina Jolie, la cinéaste a pu parler à de nombreuses Afghanes. « Leur approbation était capitale, martèle-t-elle. Sans elles, je ne me serais pas sentie à la hauteur pour traiter ce sujet. »
Les lauriers d’Angelina.Même si elle n’a pas reçu l’Oscar (remporté par Coco), Nora Twomey est fière d’avoir participé à la cérémonie. « Quand je me suis levée avec les autres femmes de cinéma à l'appel de Frances McDormand dans cette salle bourrée de stars, j’ai eu l’impression de donner une voix à toutes les Parvana », reconnaît-elle. Cette voix vibrante résonne tout au long de son film et bien longtemps après la fin de la projection.