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Sous "l'effet Angelina Jolie", les mastectomies préventives ont doublé en Grande-Bretagne

          Deux ans après l'intervention télévisée de l'actrice Angelina Jolie, porteuse d'un gène l'exposant au cancer du sein et annonçant sa double mastectomie préventive, le nombre de chirurgies mammaires préventives n'a cessé d'augmenter révèle cette nouvelle étude britannique.Beaucoup se souviennent encore de la tempête médiatique provoquée par l'annonce, en mai 2013, de la double mastectomie qu'avait choisie de subir Angelina Jolie. L'actrice américaine porteuse d'une mutation des gènes BRCA1, dont était également porteuse sa mère, décédée d'un cancer du sein, y expliquait alors son choix personnel afin d'éviter un risque porté à 87% de développer un jour un cancer du sein. Sa décision a suscité un regain d'intérêt notable envers la recherche génétique du cancer du sein auquel une équipe de chercheurs du centre de prévention du cancer du sein de l'hôpital universitaire du sud de Manchester a décidé de se consacrer.Dans leur étude, publiée dans la revue Breast Cancer du 25 novembre 2015, les chercheurs ont constaté que le nombre de double mastectomies effectuées dans leur centre avait plus que doublé entre janvier 2014 et juin 2015 atteignant un total de 83 opérations alors que seulement 29 chirurgies mammaires préventives y avaient été réalisées entre janvier 2011 et juin 2012.S'ils n'ont pas sondé les patientes sur les motivations sous jacentes à une telle opération, Gareth Evans, professeur de génétique clinique, et son équipe supposent que "l'effet Angelina Jolie" y est pour beaucoup.
         Au Centre de prévention du cancer du sein de l'hôpital universitaire su sud de Manchester, le nombre d'opérations chez les femmes porteuses des mutations du gène BRCA1 et BRCA2 est passé de 17 opérations réalisées entre janvier 2011 et juin 2012 à 31 pour la période janvier 2014 à l'été 2015. Même les femmes non porteuses de ce gène y ont eu recours, soulignent les chercheurs notant que leur nombre était passé de 12 à 52 sur la même période.Ces derniers précisent qu'il faut compter un laps de temps de 9 à 12 mois intervenant entre la consultation initiale et l'opération. Un délai qui peut expliquer l'augmentation des chirurgies mammaires préventives essentiellement début 2014, soit 9 mois environ après l'annonce médiatique d'Angelina Jolie.Un effet qui s'est prolongé à long terme, selon les auteurs de cette étude. Il serait selon eux intéressant de voir si d'autres centres, en Grande-Bretagne et ailleurs, ont constaté des résultats similaires.Avec plus de 50.000 nouveaux cas annuels en France, le cancer du sein représente aujourd'hui la première cause de mortalité par cancer chez les femmes. Celles porteuses des mutations génétiques BRCA1 et BRCA2 ont environ un risque sur quatre d'être atteintes selon la Haute autorité de santé.Pourtant, 120.000 Françaises ignorent être porteuses de ce gène. Les nouvelles recommandations de l'instance préconisent un dépistage avant 50 ans et une éventuelle consultation d'oncogénétique.

source : La Dépeche  youtube
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